La prière du rosaire, une prière pour tous !

Oui le rosaire, appelé aussi prière du chapelet, est une prière pour tous. En fait le chapelet est une partie du rosaire, le rosaire étant la totalité des mystères à méditer, mystères joyeux (naissance du Christ), lumineux (vie publique du Christ), douloureux (passion et mort du Christ), glorieux (résurrection du Christ et ses fruits).

 

Le Rosaire tire son nom du latin rosarium qui désigne la guirlande de roses dont Marie est couronnée dans les représentations traditionnelles. Notre-Dame du Rosaire est dans le catholicisme une des nombreuses dénominations de Marie.

 

Traditionnellement, le mois de mai est le mois de Marie. Cependant il existe un autre mois marial : le mois d’octobre. Le 7 octobre est fêtée Notre Dame du Rosaire. Le jour de la fête de Notre Dame du Rosaire mais aussi tout le long de ce mois, les catholiques sont invités à prier le chapelet.

 

Cette fête a été instituée par le pape Pie V en 1573. Mais c’est le pape Léon XIII en 1883 qui consacra tout le mois d’octobre à Marie et au Rosaire. Et puis le 18 octobre, l’Église fête saint Luc, l’évangéliste. Parmi les 4 évangélistes, c’est celui qui nous donne le plus à voir sur Marie, dans son Évangile mais aussi dans les Actes des Apôtres.

 

Le Concile Vatican II a demandé de ” faire grand cas des pratiques de piété envers la Vierge Marie, qui ont été au cours des siècles recommandés par le magistère ” de l’Église (Constitution sur l’Église Lumen gentium n°67). Pourtant, devant la prière du chapelet – devenue traditionnelle dans l’Église catholique – on trouve des attitudes diverses parmi les chrétiens d’aujourd’hui, les uns très attachés à la prière du chapelet, d’autres allergiques à ce genre de prière, d’autres indifférents.

 

Un des freins à cette prière trouverait son origine dans l’Évangile de Matthieu, lorsque Jésus, dit ” Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles, ils seront exaucés. “

 

Par cette demande, Jésus craint que l’on rabâche pour obtenir des avantages de Dieu alors que, pour lui, la prière est une rencontre, un cœur à cœur avec Dieu. Inutile donc de rabâcher, comme pour forcer la main de Dieu. Pour les Catholiques, la répétition est donc là non pas pour réussir à se faire entendre de Dieu mais pour trouver le chemin du cœur à cœur avec le Seigneur, grâce à l’aide de Marie, mère du Christ.

 

Jean-Paul II, dans son document Rosarium Virginis Mariae, une lettre apostolique qui date de 2002, souligne que c’est une prière très adaptée à la nature humaine, parce que nous avons besoin de répétition. Il dit très justement que de nos jours on va chercher dans des techniques de méditations orientales des méthodes très avancées qui jouent toujours elles aussi, sur le modèle de la répétition, de la mémoire, de l’invocation, qui sont très adaptées à la nature humaine.

 

La présence de ces mystères, ou plutôt notre présence à ces mystères, permet au rosaire d’être ” un aliment pour nourrir la foi ” comme le disait le pape Léon XIII. Et ” la contemplation des mystères sera plus féconde si on prend soin de faire en sorte que chaque mystère s’achève par une prière “. (Jean-Paul II)

 

Notre-Dame de Fatima, dans son apparition miraculeuse, a demandé aux enfants de prier quotidiennement et sans relâche le Rosaire pour la paix dans le monde. Alors pourquoi ne pas apprendre à le prier et à le méditer en profondeur ? “

 

Par l’étude des livres, on cherche Dieu ; par la méditation, on le trouve. ” disait Padre Pio. Cette citation témoigne de l’importance pour les fidèles de trouver des occasions d’incorporer la méditation dans leur vie de prière. Le chapelet est une merveilleuse façon de le faire. Alors, au mois d’octobre, à nos chapelets ! Seul, en famille ou avec les membres de notre communauté paroissiale.