Edito

En 2005, le curé de la paroisse Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours m’a demandé de réfléchir avec Emmanuelle mon épouse, au diaconat.

 

En 2018, l’un de ses successeurs nous a adressé la même demande. Nous nous sommes alors mis en chemin : une année de pré-discernement, suivie de quatre années de formation, qui devaient être vécues dans la discrétion pour préserver la liberté d’interrompre un parcours qui, s’il va jusqu’à l’ordination, engage pour le reste de la vie.

 

Au terme de cette formation initiale, Monseigneur Rougé a décidé de m’appeler au diaconat permanent et de m’instituer lecteur et acolyte le mercredi 12 juillet à 18h30, en l’église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours. Le long chemin, un peu sinueux, que j’ai suivi ces dernières années m’aura permis de mieux connaître notre Église et d’être sans doute un peu mieux préparé à vivre les trois missions du diacre : le service de la charité, de la Parole et de la liturgie.

 

Mon parcours personnel est plus rectiligne. Je suis né en 1972 à 150 mètres de l’église Notre-Dame-duPerpétuel-Secours. J’ai aussitôt effectué un long voyage jusqu’à BoisColombes où j’ai passé mon enfance et une partie de ma jeunesse. Le climat ne me réussissant pas (!) je suis revenu m’installer à Asnières en 1997, après avoir épousé Emmanuelle. Nous avons eu quatre enfants : Antoine, Aurélien, Alexandre et Aymeric. Je sors donc assez peu du département des Hautsde-Seine… sauf pour aller me ressourcer dans ma région d’origine, le Berry, où réside presque toute ma famille.

 

Mon parcours professionnel est plus original. J’ai entrepris des études de droit avec l’ambition de devenir avocat mais mon service militaire a retardé ce projet. Au lieu de rester dix mois sous les drapeaux, comme la plupart des garçons de ma génération, j’y suis resté vingt-quatre ans, durant lesquels j’ai servi comme officier-juriste. Après avoir refermé cette parenthèse militaire, j’exerce désormais la profession d’avocat.

 

Au sein de la paroisse, j’ai eu le bonheur de porter la Communion à ceux de nos paroissiens qui étaient trop faibles pour assister à la messe et j’ai accompagné à l’église quelques uns de nos grands anciens, pendant une quinzaine d’années. Aujourd’hui, je fais partie du pôle solidarité et je m’occupe plus particulièrement des Compagnons de Saint Gilles, avec Emmanuelle et notre fils aîné, Antoine.

 

Chaque mois, nous partageons, avec des personnes atteintes d’un handicap mental, des moments de prière et de convivialité d’une réconfortante sincérité.

J’ignore encore quelle mission particulière notre évêque voudra bien me confier. J’attends avec confiance les décisions qu’il prendra, ainsi que le jour de l’ordination diaconale prévue le 7 octobre 2023 à l’église Saint Pierre-Saint-Paul de Colombes.

 

Benoît LUNEAU