D’une mission à l’autre

La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Mt 9,37), déclare Jésus à ses disciples, dans l’évangile de ce dimanche. Saisi de compassion pour les foules, Il appelle et envoie les Douze, avec leurs qualités et leurs limites. Pendant trois ans, j’ai eu la joie d’être envoyé dans nos paroisses d’Asnières, avec aussi mes propres qualités et limites, et en faisant toujours davantage l’expérience de cette tension inhérente à la mission chrétienne entre l’abondance de la moisson et le manque d’ouvriers.

 

Aujourd’hui, je suis envoyé ailleurs. Je suis très touché par les multiples marques d’attention reçues.

 

Certains m’ont félicité : il ne s’agit pas d’une « promotion » et, en réalité, ce n’est pas non plus une joie de partir… Je suis très heureux à Asnières et je rends grâce pour la bonne entente qu’il y a dans notre équipe de prêtres. Mais je peux dire que je reçois cette nouvelle mission avec une grande paix.

 

Ces trois dernières années ont été mouvementées : entre crise sanitaire et crise ecclésiale. Jusqu’à l’actualité de ces derniers jours.

Ces sujets nous ont parfois divisés. Pourtant, soyez-en certains, ces sujets nous atteignent au moins autant que n’importe quel autre baptisé…

 

Malgré la tempête, je ne cesse d’éprouver que notre vocation est belle et qu’il n’est pas vain de « prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (9,38).

 

Partir n’est pas pour moi un arrachement… c’est plutôt un détachement. Un détachement qui nous rappelle simplement que, appelé et envoyé par le Christ, c’est à Lui seul que l’on est attaché.

 

À partir du 1er septembre, je serai donc vicaire de la paroisse de Suresnes, une paroisse que je connais un petit peu. Ma mission sera sensiblement la même, auprès d’une autre communauté paroissiale. Je continuerai aussi mes études au Centre Sèvres, commencée il y a deux ans, avec comme objectif la rédaction d’un mémoire de théologie l’année prochaine. Je suis heureux de laisser ici la place au père Aniceto DIOGO.

 

D’ici là, ce sera toujours un plaisir de vous croiser et, le 25 juin, notre fête paroissiale sera pour moi l’occasion de vous dire « au revoir », même si je continue de compter sur vos prières !

 

Père Victor Vincelot

Vicaire