Un Congrès eucharistique paroissial

Qu’est-ce qu’un Congrès eucharistique ?

 

Il y a tout juste 150 ans, en 1873, Émilie Tamisier, une laïque accompagnée par saint Pierre-Julien Eymard, fondateur des Pères du Saint-Sacrement, puis par le bienheureux Antoine Chevrier, fondateur du Prado, lança l’idée de ce que seront les Congrès eucharistiques. Le premier eut lieu à Lille en 1881. « Les Congrès eucharistiques, qui se sont introduits à l’époque moderne dans la vie de l’Église comme une manifestation particulière du culte eucharistique, doivent être considérés comme une « station» à laquelle une communauté invite l’ensemble de l’Église locale afin qu’ensemble elles prennent conscience plus profondément du mystère de l’Eucharistie sous un certain aspect et l’honorent publiquement en se montrant unies par le lien de la charité. » (Rituel de l’Eucharistie en dehors de la Messe, n° 109). Sans prétendre tout en dire et sans en exclure les autres aspects, un Congrès eucharistique met un coup de projecteur sur une des facettes du mystère de l’Eucharistie, grand « mystère de la foi », mystère inépuisable.

Pourquoi un Congrès eucharistique local ?

 

S’il peut avoir une dimension internationale, un Congrès eucharistique peut aussi être organisé localement, comme le souligne le Rituel de l’Eucharistie en dehors de la Messe qui présente trois formes de cultes à rendre à l’Eucharistie : l’exposition de l’Eucharistie, les procession eucharistiques et les Congrès  eucharistiques. Une communauté paroissiale choisit d’approfondir un aspect de ce mystère de l’Eucharistie, en invitant plus largement : d’abord l’Église locale, le diocèse, mais aussi tous ceux qui ont le désir d’entrer davantage dans ce mystère. D’autres communautés peuvent se saisir de l’idée de ce Congrès eucharistique pour développer à leur tour leur propre Congrès eucharistique, de manière à ce que l’amour de l’Eucharistie se propage.

Quel est le thème de ce Congrès eucharistique paroissial ?

 

Le thème est : « Le sacrifice qui est digne de Toi et qui sauve le monde entier. » C’est un extrait de la prière eucharistique n°4. Ces dernières années, avec le développement de l’adoration eucharistique dans de nombreuses paroisses, nous pouvons nous réjouir du fait que la dimension de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie ait beaucoup été soulignée et accueillie par les fidèles. Les nouvelles traductions des prières eucharistiques du Missel mettent probablement aujourd’hui mieux en valeur la dimension sacrificielle de la Messe. Elle n’a pas été beaucoup développée ces dernières décennies. Il a paru opportun d’approfondir cette dimension afin de bien la comprendre et de mieux vivre la « participation active » de tous à ce sacrifice, participation désirée par le Concile Vatican II : comment devenir nous-mêmes, « dans le Christ, une vivante offrande à la louange de gloire [du Père] » (prière eucharistique n°4) ?

 

Abbé François DEDIEU

Curé des paroisses Saint Urbain de La Garennes Colombes et Sainte-Marie des-Vallées à Colombes