Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !

La fête de Pâques célèbre la Résurrection du Christ, Dieu fait homme, sa victoire sur la mort. La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple.

Étymologiquement, Pâques signifie « passage ». La fête chrétienne de Pâques trouve ses racines dans la fête juive de la Pâque, qui célèbre le passage de la mer rouge par les Hébreux lors de la libération d’Égypte. Depuis la Résurrection du Christ, c’est la célébration du passage avec lui de la mort à la vie que les chrétiens célèbrent. Par sa Résurrection, le Christ sauve l’Homme du péché et de la mort et l’appelle à la vie éternelle.

 

La célébration de la fête de Pâques est l’occasion pour les chrétiens de renouveler leur profession de foi baptismale. C’est la raison pour laquelle les adultes demandant le baptême (les catéchumènes) sont baptisés dans nos paroisses pendant la Vigile pascale. Le cierge pascal, symbole de la présence du Christ ressuscité, est alors allumé et brillera du dimanche de Pâques à celui de la Pentecôte.

 

J’apprécie beaucoup comment le pape François parle de cette fête de Pâques : « Ce même amour par lequel le Fils de Dieu s’est fait homme et est allé jusqu’au bout du chemin de l’humilité et du don de soi, jusqu’aux enfers, jusqu’à l’abîme de la séparation de Dieu, ce même amour miséricordieux a inondé de lumière le corps mort de Jésus, l’a transfiguré, l’a fait passer dans la vie éternelle. Jésus n’est pas retourné à la vie d’avant, à la vie terrestre, mais il est entré dans la vie glorieuse de Dieu et il y est entré avec notre humanité, il nous a ouvert à un avenir d’espérance. Voilà ce qu’est Pâques : c’est l’exode, le passage de l’homme de l’esclavage du péché, du mal à la liberté de l’amour, du bien. »

 

« Voici le sommet de l’Évangile, voici la Bonne Nouvelle par excellence : Jésus, le Crucifié, est ressuscité ! Cet événement est à la base de notre foi et de notre espérance : si le Christ n’était pas ressuscité, le Christianisme perdrait sa valeur ; toute la mission de l’Église serait vidée de son élan, parce que c’est de là qu’il est parti et qu’il repart toujours. Le message que les chrétiens apportent au monde, le voici : Jésus, l’Amour incarné, est mort sur la croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort ». C’est que les chrétiens appellent le salut.

 

Je souhaite que cette fête de Pâques évite aux chrétiens de tomber dans une dérive possible de la foi chrétienne, celle où l’être humain a la prétention de se sauver lui-même, sans reconnaître qu’au plus profond de son être, il dépend de Dieu et des autres. Le salut repose alors sur les forces personnelles de chacun ou sur des structures purement humaines, incapables d’accueillir la nouveauté de l’Esprit de Dieu. La vie chrétienne est alors réduite à une imitation enthousiaste et courageuse du Christ, considéré simplement comme un modèle qui inspire des actions généreuses, mais pas identifié dans sa radicale nouveauté, comme celui qui transforme la condition humaine. Et on oublie alors que le salut nous est offert par le Christ, à travers l’Église, la vie communautaire et les sacrements.

 

Bonne fête de Pâques !

 

Père Didier RAPIN

Curé