L’intention de messe

Une paroissienne m’a demandé « Pourquoi faire dire une messe à une intention particulière ?»

 

La messe est une action de remerciement, de louange et de joie pour le sacrifice de Jésus qui réconcilie l’homme avec son Père. Toutes les messes sont dites en mémoire de l’Eucharistie que célébra Jésus-Christ lui-même une fois et pour tous : ” Ceci est mon Corps livré pour vous. Ceci est mon Sang versé pour la multitude. “

 

L’Église permet aux fidèles de s’associer plus étroitement à ce sacrifice offert pour tous par une intention particulière confiée au célébrant, à qui on a toujours reconnu la possibilité de joindre cette intention particulière à l’intention générale.

 

À quelle intention peut-on demander une messe ?

La messe est toujours célébrée pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde, pour le monde entier et pour toute l’Église, mais on peut recommander une intention particulière :

  • pour soi-même, sa famille, des amis, à propos d’événements qui nous touchent ;
  • pour des défunts ;
  • pour de grandes intentions : la paix, la justice, l’unité des chrétiens, les missions, les vocations…;
  • pour rendre grâce pour tel ou tel événement vécu : anniversaire, fiançailles, noces d’or, santé…

Si on souhaite rester discret sur la nature de l’événement, on peut indiquer simplement au prêtre de célébrer pour “une intention particulière”.

 

Pourquoi prier pour les défunts ?

Dans la communion des saints, la solidarité de l’amour existe non seulement entre les vivants, mais aussi entre les vivants et les morts qui sont membres du Corps du Christ. Prier pour les défunts est un acte d’amour. Qu’elle soit au ciel ou sur terre, l’Église vit toujours de l’Amour qui vient de
Dieu même.

 

Quelle est l’origine de l’offrande (on dit aussi honoraire) pour l’intention de messe ?

La messe n’a pas de prix. Mais dès les origines, les fidèles ont voulu participer à l’Eucharistie par des offrandes en nature ou en espèces. Elles étaient destinées à assurer les frais du culte, la
subsistance des prêtres, la vie de l’Église. C’est l’origine de la pratique des “honoraires de messe” qui date du VIIIe siècle et qui s’enracine dans l’Ancien Testament où le prêtre recevait une part
des offrandes faites à Dieu.

 

Faire célébrer une messe pour une intention particulière équivaut-t-elle à “acheter ou payer une messe”?

Les fidèles en donnant un peu d’eux-mêmes (leur propre vie, leur travail, leurs biens, la création), les fidèles prennent part plus fortement à l’offrande que Jésus fait à son Père.
Par leurs offrandes (financière ou en nature) les fidèles n’achètent donc pas la bienveillance de Dieu – elle nous est définitivement acquise en Jésus -, ni ne paient la messe, car son prix est infini.
L’offrande en argent qui accompagne la demande de messe n’est donc pas le paiement d’une célébration, mais un acte de partage qui associe plus étroitement les fidèles à la célébration et leur permet de contribuer aux besoins de l’Église, et plus particulièrement à la subsistance des prêtres. C’est donc aussi un geste de partage et de solidarité.

 

Que se passe-t-il si le prêtre ne dit pas le nom du défunt pour qui la messe est célébrée ?
Il peut arriver que le prêtre ne dise pas le nom du défunt. Mais la messe est toujours célébrée pour cette intention. Le nom du défunt n’est pas une sorte de formule magique qui aurait pour effet le
déclenchement automatique de la grâce de Dieu sur lui au moment de sa prononciation!