La Synodalité: des avancées!

Mercredi 15 juin 2022, les évêques de France (réunis 2 jours en Assemblée plénière extraordinaire) ont voté un texte pour accompagner la synthèse des contributions diocésaines. Le tout sera envoyé au Vatican pour alimenter une phase continentale au cours de l’année prochaine. Le Synode 2023 se conclura au Vatican en octobre 2023 par l’Assemblée générale du Synode des évêques.

 

Extraits du document d’accompagnement de la collecte des synthèses synodales :

 

Nous, les évêques de France, rendons grâce pour la joie et l’élan suscités par la phase diocésaine de l’itinéraire synodal voulu par le pape François. Nous remercions celles et ceux qui y ont participé. (…)

 

Nous entendons les attentes fortes qui se sont exprimées. Elles nous indiquent des axes de travail prioritaires :

  • Mieux articuler la dimension humaine de l’Église, très présente dans la collecte, avec sa nature sacramentelle ;
  • Se saisir de ce que la collecte nous dit de la souffrance et des attentes des femmes dans l’Église alors qu’elles sont nombreuses dans les instances ecclésiales ;
  • Écouter l’inquiétude exprimée pour les prêtres et les conditions d’exercice de leur ministère;
  • Comprendre l’apparent décalage entre ce qu’est le ministère des prêtres et ce qui est attendu concrètement d’eux ;
  • Mieux identifier les raisons pour lesquelles la liturgie demeure un lieu de tensions récurrentes et contradictoires.

L’itinéraire synodal évoque et suscite de multiples espérances :

  • Qu’un grand nombre puisse faire l’expérience de l’écoute de la Parole de Dieu comme créatrice de « fraternités » dans le Christ pour un nouvel élan missionnaire ;
  • Que la synodalité devienne le style ordinaire de la vie de l’Église ;
  • Que nos communautés apprennent à marcher au pas des plus petits et des plus pauvres et que leur participation devienne le sceau de la fraternité ;
  • Que la diversité ou la complémentarité des missions, des charismes et des dons dans l’Église soit plutôt source de joie que de concurrence ;
  • Que soit mieux reconnue et vécue la complémentarité des états de vie : les ministres ordonnés, les personnes mariées, les veuves et les veufs, les célibataires et les consacrés.

Nous avons appris que l’un des défis de la synodalité est de faire se rencontrer des réalités ecclésiales qui se croisent peu. Le dialogue entre générations, entre personnes d’états de vie différents, entre sensibilités, ne va pas de soi mais il est possible avec de l’engagement, de la volonté, et du temps. (…)

 

Les désirs, les rêves, les regrets, les reproches que nous avons entendus sont nourris de la volonté d’être une Église plus fidèle à son Seigneur et servant mieux les femmes et les hommes auxquels elle est envoyée.

 

Nous désirons poursuivre ce chemin de conversion communautaire et personnelle.

 

Une telle expérience dissipe les peurs qui éloignent des autres et freinent le travail d’écoute et de prise en compte des paroles et des vies. Elle est source de joie : des chemins se sont ouverts en nos cœurs » (cf. Ps 83, 6).