Bâtir sur la foi …

Père Jean-Marie CRESPIN

“La communauté devient un corps organique qui trouve les moyens de sa propre expression pour marcher ensemble.”

 

Chères paroissiennes et chers paroissiens,

 

Originaire du diocèse et prêtre depuis 1990, après avoir vécu 38 ans dans la Congrégation St Jean, je suis heureux à présent de continuer mon ministère sur le diocèse de Nanterre.

 

Me voici donc à partir du 1er septembre au service des paroisses d’Asnières-centre.

 

Encore un nouveau prêtre inconnu allez-vous peut-être vous dire. Après les évènements douloureux et regrettables que la Paroisse a connus l’automne dernier, très sincèrement et en toute responsabilité, je tiens à vous rassurer qu’il n’y a pas et jamais eu le moindre dossier me concernant.

 

Afin de me présenter plus personnellement, je souhaiterais vous partager deux convictions essentielles qui ont émergé pendant mes années de ministère :

 

1 – La foi et la sainteté s’appuient sur une rencontre personnelle que nous avons à renouveler au quotidien, dans la prière, à l’écoute des Écritures et dans la vie sacramentelle.

Au fil des mois et des années, nous avons la responsabilité personnelle de nous nourrir.

La Paroisse est le lieu pour accueillir cela. Mais attention, il peut y avoir un danger. La foi n’est pas seulement un JE mais elle est aussi un NOUS.

Car la tentation peut être forte de vivre l’Évangile comme un déploiement de son ego. Alors qu’elle est une ouverture nécessaire aux autres, au monde, à la fraternité et au don de soi à nos frères. Quand Jésus nous apprend à prier, Il ne dit pas « mon Père » mais « notre Père ». Oser la fraternité a toujours été pour moi une source d’émerveillement.

 

2 – Le fonctionnement d’une communauté chrétienne réclame aujourd’hui d’être ajusté. Les visions binaires que nous portons en nous : prêtres/laïcs, enseignants/ enseignés, responsables / et autres, demandent à être élargies. Une communauté se bâtit sur la foi, telle que le Credo la formule mais aussi sur une culture commune.

Cette dernière évite ainsi la juxtaposition d’opinions individuelles qui fatalement conduit à la dialectique du dominant et du dominé.

Fort de cette culture commune, la communauté devient un corps organique qui trouve les moyens de sa propre expression pour marcher ensemble.

La démarche synodale engagée par le Pape François pour l’Église universelle est une opportunité historique. Avec joie et parmi vous, j’ai hâte de prendre ce chemin, ici à Asnières.

Dans l’attente de vous rencontrer personnellement, je vous assure de ma prière fraternelle en communion avec le Christ ressuscité.

 

Père Jean-Marie CRESPIN