Soyons des disciples missionnaires !

Pere_Jean_Marie_CRESPIN

Par la fête de l’Ascension, nous rentrons dans le temps préparatoire qui nous conduit à la fête de la Pentecôte.

 

C’est aussi la fin du temps pascal, – après la célébration du Ressuscité, après la nuit de Pâques et après la pédagogie du Seigneur à l’égard de ses disciples pendant 40 jours. De ce temps spirituel, nous avons tiré un certain nombre d’enseignements et de pratiques, à savoir la victoire de la vie sur la mort, celle de l’amour sur la haine, celle du renouveau de notre vie spirituelle où la confiance et la paix ont pu prendre un chemin de croissance.

 

Ces dernières semaines sont aussi celles du décès du Pape François et celles de l’élection du Pape Léon XIV. Spontanément un des textes du Pape François qui m’a le plus interpellé, en tenant compte de l’ensemble de son magistère, c’est celui qui porte sur la littérature. Sa « Lettre sur le rôle de la littérature dans la formation ».

François nous invite à découvrir la puissance spirituelle de la littérature dans l’éducation du cœur et de l’esprit. Lire une œuvre littéraire construit notre imaginaire, notre sensibilité humaine, notre narration, comme un chemin d’humanité rempli d’écoute.

 

Le Pape Léon XIV, au lendemain de son élection, a rencontré les journalistes du monde entier, présents à Rome. La paix, thème central de son intervention, souligne la réponse aux conflits que notre monde traverse comme étant le message du Ressuscité à annoncer à tout homme. Dans ses propos, il s’adresse aux journalistes, « arrêtons la guerre des mots ! ». Ces paroles sont très inspirantes car il fait de la paix un chemin accessible à chacun d’entre nous.

N’avons-nous pas, comme nous le faisons à travers nos missions de solidarité, à travers les associations qui travaillent sur des terrains de conflits, à comprendre que l’enjeu de la paix est aussi en nous ? Alors arrêtons la guerre des mots pour choisir un engagement d’humanité.

 

Dans les Actes des Apôtres, St Luc relate le récit de l’Ascension: « Jésus dit à ses disciples de monter à Jérusalem pour attendre la venue du St Esprit, à ses mots, sous leurs yeux, Il s’éleva et une nuée vint Le soustraire à leur regard ».

 

Le Christ est élevé vers la Gloire du Père afin de nous donner le Sanctificateur, Celui qui accomplit dans le temps l’œuvre du Seigneur.

 

Cela signifie t-il que le Christ a disparu ? D’ailleurs les Anges interpellent les Apôtres, « pourquoi restez-vous à regarder vers le Ciel ? » C’est une autre présence que le Christ, dans son ascension, veut manifester aux Apôtres.

Son rapport au monde n’est pas celui que les contemporains du Christ ont connu par sa situation géographique et dans le temps circonstancié de sa vie. Le rapport au monde qu’Il établit s’ouvre à l’histoire et la géographie universelles des hommes.

 

Il est là maintenant au milieu de nous à Asnières comme Il est présent à toute histoire et en tout lieu.

 

La période liturgique que nous vivons, nous presse à recevoir, chacun et chacune, le mandat missionnaire que le Christ confie à ses Apôtres. À leur suite soyons, comme nous y invite très régulièrement notre Évêque, des disciples missionnaires.