Les journées européennes du patrimoine

Nouvel autel église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours

par le Père Didier Rapin
Curé des paroisses Sainte-Geneviève et Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours

 

Une église, c’est d’abord un autel autour duquel se sont mis en place divers éléments pour vivre en ce lieu, la louange de Dieu, grâce au Christ, mort et ressuscité.

Les prochaines journées européennes du patrimoine ont lieu les 19 et 20 septembre 2020. Les églises Sainte-Geneviève et Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours sont ouvertes pour accueillir tous les visiteurs. Des visites guidées de l’église et de l’orgue y sont prévues. Et s’il n’y a pas de visite de l’église, un “guide du visiteur” a été publié et reste à la disposition de tous ceux qui viendront.

Dans ces deux églises, je vous invite à contempler l’autel et notamment le nouvel autel en l’église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours (photo) qui sera consacré lors d’une célébration eucharistique dominicale le dimanche 15 novembre à 18h00.

 

Une église, c’est d’abord un autel autour duquel se sont mis en place divers éléments pour vivre en ce lieu, la louange de Dieu, grâce au Christ, mort et ressuscité. Dans la construction des églises nouvelles, il faut n’élever qu’un seul autel, qui soit le signe, au milieu de l’assemblée des fidèles, de l’unique Christ et de l’unique Eucharistie de l’Église.

 

(…) On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles.

 

Qui entre dans une église devrait avoir le regard immédiatement attiré par l’autel. Celui-ci est en effet le point focal de l’église. Là, le Christ s’offre et il fait don de sa disponibilité. L’autel doit donc être visible dès le seuil lorsque le passant entre pour prier ou visiter. Même en dehors des célébrations liturgiques, sa présence doit être remarquable. Le Christ est là, un chemin nous mène à lui.

 

Haut lieu spirituel d’une église, puisque destiné à la célébration de l’eucharistie, l’autel symbolise le Christ. L’autel doit signifier, de manière claire et permanente, le Christ Jésus. L’autel est là pour parler du Christ : car en effet l’autel est à la fois la table du Sacrifice du Christ et la table du repas de Pâques du Christ. Ce meuble liturgique est vraiment porteur du mystère du Christ mort et ressuscité. Il devient symbole du Christ présent au milieu de l’assemblée. Il doit donc être central et attirer le regard par sa singularité et on doit voir et comprendre qu’il est le plus important.

Entre l’autel et l’ambon, il doit exister une unité matérialisée pour signifier qu’il n’y a que seule table. Car c’est bien le même Christ qui est à la fois présent sous le signe de l’autel et qui parle dans les Écritures.

 

En effet au cours de chaque messe, l’assemblée chrétienne se nourrit aux deux tables, la table de la Parole et la table de l’Eucharistie, et c’est vers l’une puis vers l’autre que nous sommes invités à tourner notre regard. Les deux parties de la célébration, liturgie de la Parole et liturgie eucharistique, se vivent autour de l’une et l’autre table et ne forment qu’une seule action, celle de Dieu qui se révèle par le pain de sa Parole et par le Corps du Seigneur. Cette unité d’action se doit d’être matérialisée par l’unité entre les deux tables.

 

Bonne journée du patrimoine dans nos églises !

Père Didier Rapin
Curé