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L'histoire de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours

En quelques mots

 

En 1934, le cardinal Verdier pose la première pierre de cette église. La réalisation de cette église est confiée à l’architecte Alfred Nasousky.

 

Financée par l’Œuvre des Chantiers du Cardinal, l’église, de style néo-roman, est consacrée en 1936 à Notre-Dame du Perpétuel Secours; mais la construction n’est pas achevée lorsque la guerre de 1939-1945 éclate. Aussi le clocher n’est pas construit et la façade est simplement murée, avec une petite porte en ouverture.

 

En 1941, une tentative d’achèvement de l’église a été entreprise, mais celle-ci n’a pas abouti. C’est en 2016 que le projet à repris.

 

En 2019 a été réalisée la première phase de la restauration de l’église. Celle-ci a permis de mettre en place la façade définitive, de faire des aménagements intérieurs et d’installer un nouveau mobilier.

 

En 2022, la paroisse poursuit la collecte de dons afin de construire un bâtiment annexe qui comprendra une salle polyvalente, un campanile pour abriter la cloche, un accueil et un secrétariat.

le temps du chantier

La genèse en 1930, la volonté d’un homme

Cardinal Jean Verdier

Fils de forgeron, Jean Verdier est né le 19 février 1864 à Lacroix Barrez (diocèse de Rodez). Il est resté célèbre pour avoir mis ses capacités non seulement au service de la communauté chrétienne et du royaume de Dieu, mais aussi de la société française.

 

Dans les années trente, son rôle a été considérable en matière de justice et de paix sociales, au sein des événements de 1936 et jusque dans ceux de 1939. Il s’y était préparé par des études et des enseignements sur la Doctrine sociale de l’Église, dans l’esprit de Léon XIII et de Pie XI.

 

Ce dernier l’a d’ailleurs distingué quand il est devenu supérieur général des prêtres de la Compagnie de Saint-Sulpice en 1929. Cette année-là, à la mort du cardinal Louis-Ernest Du-bois, le père Verdier est nommé archevêque de Paris, installé, puis créé cardinal et intronisé, tout cela en l’espace de quarante jours.

 

Il conçoit aussi une entreprise gigantesque : celle de l’œuvre des Chantiers toujours connue aujourd’hui sous le nom des « Chantiers du cardinal ».

 

L’horizon de l’apostolat était centré sur la banlieue, recouvrant Paris et les trois futurs diocèses de Nanterre, Saint-Denis et Créteil. Cette œuvre fut conçue pour répondre à la nécessité de construire de nouvelles églises.

Cardinal Jean Verdier

Parmi les villes de cette zone, plusieurs sont choisies – Paris mais aussi Puteaux et Asnières qui a besoin d’une chapelle supplémentaire. Il veut y créer non seulement des lieux de culte mais aussi un sanctuaire dédié à Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours avec pour mission de faire connaître l’icône. Ce sera le soixante-quatrième ouvrage des chantiers du cardinal. Il reçoit la bénédiction du pape Pie XI à la demande de Mgr Tisserand alors préfet de Bibliothèque Vaticane.

 

Le catholicisme social n’est pas absent de ses préoccupations : ces chantiers sont aussi pensés comme une action de grande ampleur pour faire face au chômage de cette époque et permettre aux ouvriers de nourrir leur famille avec dignité.

 

Cette construction est aussi la volonté de l’abbé Muller, qui insista pour que ce sanctuaire marial soit dédié à Notre-Dame-du-Perpétuel Secours qui dit-il l’a secouru personnellement au moins 3 fois.

La construction de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours

1934 – 1936 : le temps du chantier

Bénédiction par le Cardinal Verdier

8 novembre 1934 : bénédiction par le Cardinal Verdier

 

11 novembre 1934 : le cardinal Verdier pose la première pierre d’un chantier qui va durer deux ans.

 

Le sanctuaire est plus qu’une chapelle : volonté d’un clocher monumental avec plusieurs chapelles.

La première pierre d’un chantier
la première pierre d’un chantier
volonté d’un clocher monumental

Les deux tiers de l’édifice sont inaugurés le 4 octobre 1936 comme en rend compte La semaine religieuse de Paris : « De l’aveu même du Cardinal :

 

« Tout à l’heure en pénétrant dans cette magnifique nef, quand j’ai vu des voûtes splendides, des sculptures achevées, un autel magnifique qui dresse déjà au-dessus de vous l’image si vénérée et si aimée de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, une chaire, une table de communion, des autels latéraux, des bénitiers charmants, de belles statues, j’en ai été émerveillé. C’est la première fois que je vois, dans une église que je suis appelé à bénir, tant et tant de belles choses ».

inaugurés le 4 octobre 1936

L’architecte Alfred Nasousky, un maître d’oeuvre visionnaire

Alfred Nasousky

C’est l’architecte Alfred Nasousky (également dit Nazuesky) qui se voit confier le projet de chapelle.

 

Né en 1864, mort en 1943 il est déjà le créateur connu de plusieurs autres édifices religieux depuis le début du siècle, principalement dans le nord de la France, comme les églises Saint-Léon du Havre (détruite en 1987), Notre-Dame de Bonsecours, l’église Sainte-Cécile et Notre-Dame des Neiges, toutes au Havre mais aussi Saint-Michel et Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus de Roubaix.

 

Les ressemblances avec Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours d’Asnières, l’une de ses dernières créations, sont frappantes : mêmes matériaux (béton armé, pierres artificielles), mêmes méthodes et surtout même style néo-roman déjà testé depuis une vingtaine d’années.

L’architecture de l’église

Son plan est longitudinal, à trois vaisseaux (une nef encadrée par deux bas-côtés). L’édifice est en béton armé avec un plaquage artificiel de pierres de taille sur deux niveaux d’élévations. Les murs des bas-côtés et de la nef sont percés de triplets de baies. Le portail latéral, de style néo-roman, est surmonté d’une rosace encadrée de voussures concentriques. A l’intérieur, se trouve une élévation à trois niveaux : arcades, triforium, fenêtres hautes. Les chapiteaux des grandes arcades ont une décoration de feuillages, à la manière des édifices romans.

 

Les proportions sont impressionnantes pour ce type de construction : nef de 37 mètres sur 11 et 16 sous clefs, deux bas côtés de 6 mètres, un maître autel de 4,85 mètres de table, orné de marbres et de mosaïques, surmonté d’un retable où domine l’image, à la couronne précieuse de la Très Sainte Vierge.

 

Ces églises sont originales par la méthode de construction employée à l’époque : les pierres sont reconstituées et moulées sur place ce qui permettait ainsi de les monter sans grue. En cela Nasousky est un des pionniers de la construction industrielle car il a imaginé et amélioré un procédé de pierre reconstituée à moindre coût. Mais même s’il était réputé pour avoir créé l’ancêtre du parpaing, ses créations n’en sont pas moins d’un intérêt remarquable. La plupart des églises qu’il a conçues sont inscrites sur l’actuelle base Mérimée du ministère de la culture.

L’architecture de l’église

Depuis, la chaire et le banc d’œuvre n’existent plus. C’est aussi à lui que l’on doit l’église Saint-Joseph-des-Quatre-Routes, en 1911.

Saint-Joseph-des-Quatre-Routes

Les éléments caractéristiques d’origine

1) Le maître-autel d’origine et ses reliques

Le maître-autel est l’autel principal d’une église. Celui-ci se situe dans l’axe de la nef, il est le plus important. C’est celui sur lequel est célébrée la messe.

 

Le maître-autel d’origine de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours était particulièrement travaillé. Il contenait un trésor.

 

Devant l’autel, dans un petit carré de marbre se trouve “une boîte en argent de forme carrée soigneusement fermée munie d’une vitre et entourée d’un ruban de soie rouge” marquée du Sceau du Cardinal Verdier.

 

A l’intérieur de cette boîte sont déposées les reliques de plusieurs Saints : les os de Sainte Félicité martyre, Saint-Martin évêque de Tours, Saint Antonin, évêque, et des vêtements de Saint-Honoré évêque, de Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars, des cendres de Saint-François d’Assise, confesseur comme l’atteste le Cardinal Verdier lui-même.

Le maître-autel
2) Les vitraux des ateliers Mauméjean
Les ateliers de Mauméjean

Les vitraux de l’église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours ont été réalisés par les ateliers de Mauméjean.

 

La dynastie des Mauméjean a été lancée par Jules Pierre Mauméjean qui devint peintre-verrier après avoir reçu sa formation artistique de son père Joseph et son grand-père maternel, Jacques Dufau, tous deux peintres sur faïence.

 

Il crée en 1867 un atelier de vitraux et de mosaïques. Ses trois fils ont repris et agrandi l’entreprise.

 

Les ateliers de Jules Montméjean ont équipé bon nombre d’églises, d’établissements publics et de maisons particulières. Il finit même par devenir le maître-verrier officiel de la Maison Royale d’Alphonse XII.

 

L’entreprise Mauméjean est présente dans toutes les grandes expositions tant en France, qu’en Europe. Elle accumule les distinctions et les prix notamment aux expositions universelles. Beaucoup de réalisations de la firme Mauméjean se retrouvent dans des églises ou des bâtiments civils classés. Bien que beaucoup aient également été détruits lors des guerres et des aléas des urbanisations.

Les ateliers de Mauméjean
Les ateliers de Mauméjean
3) Le chemin de croix

Le chemin de croix a été réalisé en mosaïques de couleurs vives par les ateliers de Mauméjean en 1937.

4) Les statues

Les statues qui jalonnent les murs latéraux sont entourées d’ex-voto qui témoignent de la grande dévotion qui les accompagnent.

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5) Les chapelles latérales

De chaque côté du chœur, la chapelle du Sacré-Cœur de Jésus et celle de Saint-Joseph, décorées dans des tons pastel, sont propices à la prière et à la méditation.

Les chapelles latérales
6) Les ex-voto

Un ex-voto est un tableau ou un objet symbolique suspendu dans une église, un lieu vénéré, à la suite d’un vœu ou en remerciement d’une grâce obtenue.

 

De nombreux ex-voto sont présents sur les murs latéraux de l’église. Ils témoignent de cette piété populaire fervente pour Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours à laquelle les paroissiens sont reconnaissants pour l’aide qu’elle leur a apportée mais également la dévotion aux différents saints dont les statues ornent les chapelles latérales et les bas-côtés.

Les ex-voto
7) L’orgue

Après la construction d’un mur provisoire au fond de l’église, une tribune sommaire y est construite et un orgue installé.

 

Il date du début du XXème siècle et est antérieur à l’église. Il a été construit initialement par la maison Pleyel, facteur bien connu, mais de pianos (qui avait pris la succession de la célèbre manufacture d’orgues Cavaillé-Coll) pour l’un des salons adjacents à la salle Pleyel à Paris. Il comportait deux claviers enfermés chacun dans une boîte expressive mais sans façade. Il s’agissait de la composition d’un petit orgue post romantique.

 

L’orgue d’origine

Dans les années 1960, le facteur Jacques Picaud modifie sa composition dans le style symphonique. Deux jeux de pédales sont ajoutés, posés hors du buffet sur des moteurs électriques. Initialement derrière celui-ci, la pédale a pris l’eau lors d’une tempête et il fut alors décidé de la déplacer pour la poser en façade, constituant les tuyaux de bois peints en rouge et blanc que l’on a pu voir durant plus de 50 ans.

8) Les armes du Cardinal Verdier et de Monseigneur Beaussart

Le cardinal Verdier restera présent dans l’église par ses armes gravées dans les colonnes de l’église, récemment redécouvertes après des années d’oubli :

 

 

De l’autre côté du chœur sont les armes de Mgr Beaussart, Vicaire général de Paris

Armes du Cardinal Verdier et de Monseigneur Beaussart

L’icône Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours

L'histoire de l'icône d'origine

Une icône pérégrine byzantine : Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours.

  

Née fin XIVe ou début XVe, elle serait l’œuvre d’un moine vivant en Crète. Après avoir séjourné longtemps à Rome en l’église Saint-Matthieu d’où part sa dévotion, elle parcourt les continents américain, asiatique, européen.

   

Depuis 1866, elle est vénérée grâce aux Rédemptoristes.

Que voit-on sur cette icône ?

Cette icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours est la célèbre icône qui se trouve actuellement à Rome dans l’église des Rédemptoristes. L’icône a été récemment restaurée, les couronnes, qui étaient un ajout du XIXème siècle, ont été supprimées. C’est donc l’icône restaurée que nous proposons à votre contemplation.

 

L’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours est particulièrement riche en symboles. Ce symbolisme nous paraîtra plus évident si nous nous rappelons comment cette icône est appelée par les orientaux : l’icône de la Vierge de la Passion. Voilà la clé pour comprendre toute la signification spirituelle de cette icône.

 

L’or est une matière qui ne rouille ni ne se détériore ; cette couleur est donc bien adaptée pour symboliser la lumière incréée ; ainsi par cette couleur or du fond, l’artiste a voulu symboliser l’éternelle présence de Dieu, source de toute bonté.

 

Les lettres sont les premières et dernières lettres des noms des personnages représentés :

  • A la droite de la tête de l’Enfant-Jésus : IC-KC = Iesous Christos
  • En haut de part et d’autre de la tête de la Sainte Vierge : MP-OY = Mater Theou (Mère de Dieu)
  • Juste au-dessus de l’ange de gauche : OAM = Arkangelos Mikael
  • Juste au-dessus de l’ange de droite : OAG = Arkangelos Gabriel

Ces deux archanges par la signification de leur nom (Qui est comme Dieu ? pour Saint Michel et Dieu est ma force pour Gabriel) sont bien à leur place ici car la Passion est une victoire de Dieu sur le péché et la mort malgré l’apparente défaite.

 

La Sainte Vierge est revêtue d’un vêtement rouge-brun légèrement violacé, couleur de la pourpre royale et d’un manteau bleu qui lui couvre la tête et signifie la tristesse. L’étoile sur le sommet rappelle la virginité de Marie.

 

L’Enfant-Jésus est habillé en roi : il est le Christ-Roi de l’univers et le Seigneur de la mort et de la résurrection, son manteau en couleur de feu, symbole de la divinité, et sa tunique verte évoque la vie.

 

A droite et à gauche de la Vierge et de l’Enfant-Jésus, nous voyons deux archanges portant chacun des instruments de la passion. Nous comprenons pourquoi cette icône s’appelle aussi icône de la Vierge de la Passion chez les orientaux. Saint Michel porte la lance et le roseau au bout duquel un bourreau fixa une éponge imbibée de vinaigre. Saint Gabriel porte la croix et 4 clous.

 

Venons-en aux personnages principaux : la Vierge semble nous regarder alors que l’Enfant-Jésus a son regard, un regard dans lequel nous lisons l’angoisse et la peur, tourné vers la croix présentée par Saint Gabriel. En outre, les mains de Jésus sont fortement accrochées à la main droite de la Vierge Marie. Le symbolisme est évident : l’Enfant-Jésus est comme apeuré par la perspective de sa passion et se réfugie auprès de sa Mère sur laquelle il sait qu’il peut compter.

 

La sandale détachée est interprétée comme signe de la peur de Jésus. Mais nous pouvons donner à ce détail un sens plus profond si l’on se rappelle la coutume juive mentionnée dans le livre de Ruth (4,7) :

L’enlèvement de la sandale signifie qu’on rentre en possession d’un héritage. Et bien, par sa passion, le Christ a racheté le genre humain et l’a libéré du démon en payant une dette d’amour à Dieu. Ainsi cette sandale détachée nous donne la certitude que Jésus ayant payé pour tous nos péchés, nous sauve et nous ouvre les portes du paradis.

L’icône pèlerine de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours d’Asnières

En 2014, voilà 80 ans que la première pierre de notre église avait été posée, et le projet de rénovation commençait à prendre forme. Il nous a semblé opportun en parallèle d’aider à une rénovation spirituelle des pierres vivantes de la communauté en y remettant au cœur la prière envers à qui est dédiée « notre sanctuaire » comme disaient nos prédécesseurs. L’icône de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours étant d’ailleurs comme oubliée au fond du chœur de l’église.

C’est alors que la providence, nous a fait rencontrer une personne capable d’écrire pour notre communauté une icône pèlerine. Ce long processus d’écriture s’est achevé par la bénédiction et l’envoi de cette icône le 25 novembre 2016 en ouverture de la neuvaine de l’immaculée conception et finalement à quelques jours des 80 ans de la bénédiction de l’édifice.

NDPS

Depuis ce jour, elle passe de foyer en foyer dans un coffret, contenant le nécessaire pour mieux comprendre son histoire et sa symbolique et, bien sûr, pour soutenir la prière. Nous avons souvent reçu le témoignage du sentiment d’une présence particulière de la Vierge Marie à travers cette icône, mais aussi de grâces obtenues.

 

Depuis le mois de mai 2021, nous vous proposons de la recevoir chez vous pour 15 jours consécutifs. Elle sera transmise de famille en famille au cours des messes dominicales. Une fois chez vous, libre à vous d’initier des temps de prières personnels, en famille et pourquoi pas avec vos amis et voisins. Vous est alors aussi confiée de manière particulière la prière pour la communauté paroissiale et ses projets.

 

Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, priez pour nous !

Le tombeau de l’Abbé Daniel Joessel

L'abbé Daniel Joessel repose à Notre Dame du Perpétuel Secours.

Abbé Daniel Joessel 1